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Un jeune lycéen convoqué pour être expulsé à Caen
Plus tôt ce moi-ci nous apprenions la triste nouvelle de la convocation d'expulsion de Souleymane Bakayoko, 18 ans.
Suite à cette convocation, le jeune homme a été expulsé Mardi 2 Février malgré le suivi d'une formation à l’institut Lemonnier.
Originaire de la Côte D'Ivoire, Souleymane effectuait un CAP Maintenance Matériels Espaces Verts à Caen, Calvados et suivait un stage aux espaces verts à Blainville-sur-Orne, une commune voisine. C'est au moment de repartir de la commune que le jeune homme avait été contrôlé.
Ce qui a suivi était un processus d’expulsion avec une obligation de quitter le territoire Français qui lui avait été notifié quelques jours auparavant lors d’une convocation au poste de police fin Janvier.
"Un harcèlement administratif”
Le jeune homme était arrivé en France en 2018 après un passage par l'Italie. Majeur depuis septembre 2020, le jeune homme était en attente d'un titre de séjour.
En revanche pour les autorités, le "délit" commis par Souleymane relève de son âge. Selon eux, lors de son entrée sur le territoire français, Souleymane n'avait pas été reconnu comme mineur, "L’âge physiologique, déterminé par l’examen de l’âge osseux de M. Bakayoko et qui a été effectué le 03 juillet 2018, a également conclu à un âge physiologique supérieur à 18 ans.”
La préfecture avait donc décidé de son expulsion. Une décision que le tribunal pour enfants de Caen avait aussi confortée en juin 2020.
Valérie Templeraud, qui l'héberge chez elle depuis plus de deux ans, décrit la décision comme "harcèlement administratif”. "Ce sont les bénévoles solidaires qui gèrent, qui portent le poids de l'indigence, de la cruauté de cette politique migratoire, dégradante, et honteuse de ce pays", avait-elle déclaré.
Un soutien local
Mme Templeraud, "sa maman de coeur", le décrit comme "un adolescent comme tant d'autres, il est passionné de rugby, aime les belles baskets, mange des grosses tartines de pâte à tartiner. C'est un bosseur acharné, un gavroche têtu, drôle, généreux, et timide."
Indignés de la décision préfectorale, les camarades de classe de Souleymane ont lancé une pétition adressée au Président Emmanuel Macron qui a circulée sur le site internet change.org et signée par plus de 400 personnes.
Ils écrivent, "Nous ne comprenons pas pourquoi on renvoie un jeune majeur dans un pays où il n'a plus aucun contact, alors qu'il est complètement intégré dans la société française, scolarisé, apprécié de tous et n'a jamais été dans l’illégalité."
Mme Templeraud avait organisé un rassemblement de soutien le 2 février, jour même de l’expulsion de Souleymane depuis l’aéroport de Roissy. Direction la Côte d’Ivoire.
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